mardi 20 janvier 2015

En Russie, les médecins ont leur Facebook.

Diplômé de l’université russe, le spécialiste endocrinologue Andreï Perfilev a trouvé en 2008 une idée très novatrice. Il s’agit de créer une plateforme de partage d’expériences et de discussions pour les professions médicales. Ainsi voit le jour le premier réseau social russe dédié à cet effet. En octobre 2009, aidé par son collaborateur Stanislav Sajine, Perfilev a donc commencé à concrétiser son projet.

Comprendre et résoudre ensemble les problèmes


Nul ne peut nier qu’il est plus facile de résoudre les problèmes à plusieurs. Et grâce à la plateforme « Docteur au travail », trouver la bonne décision, obtenir les informations nécessaires, découvrir les conférences organisées en Russie, etc. est devenu très aisé. C’est notamment pour cela aussi que le projet a eu autant de succès. Imaginez qu’au début, Stanislav et Perfilev ont investi quelque 12500 d’euros. En juillet 2010, ils réussissent déjà à gagner environ 200 000 d’euros auprès d’un investisseur privé. En mars 2011, un club d’investisseurs a encore injecté 362 000 euros dans le projet. Citons par ailleurs le fonds Bright Capital qui a misé quelque 772 000 euros sur ce réseau social. Auparavant, le groupe « Docteur au travail » ne disposait pas d’assez d’argent pour monter sa propre équipe de concepteurs. Il fallait donc externaliser le développement du site. Mais en 2011, ils ont réussi à créer leur propre équipe, travaillant actuellement de manière permanente sur le projet. Imaginez que chaque mois, le site attire en moyenne 5 à 7 millions de nouveaux membres. L’année 2012¸il devient même le réseau social dédié aux médecins le plus visités au monde.

Qui du système de monétisation ?


Selon les experts, la monétisation du concept peut ruiner le projet. En effet, depuis que le site « Docteur au travail » a vu le jour, il s’avère toujours intéressant à utiliser. Et c’est grâce aux nombreux avantages qu’elle propose à ses utilisateurs. Il leur donne entre autres la possibilité de développer leurs compétences, de demander des conseils, d’améliorer leurs expériences… Mais 6 mois seulement après son lancement, le site semblait littéralement submergé de publicités. En outre, elle souligne qu’un médecin ne devrait pas recommander un médicament d’une entreprise en particulier. Le réseau social diffuse par exemple des bannières publicitaires, compile des avis de nombreux médecins sur un médicament à promouvoir, organise des conférences et concours de publication et récupère les informations au terme de la campagne. Tout cela pour une somme de 13 000 à 26 000 euros. Pour l’année 2016, l’équipe fondatrice de la plateforme prévoit d’atteindre jusqu’à 300 000 utilisateurs. Cela est synonyme d’un chiffre d’affaires de plus de 16 millions d’euros. Et la question se pose souvent sur le modèle d’obtention de ces recettes. Car si on entreprend une forme de monétisation aggressive, le projet commencera surement et massivement à perdre des abonnés d’ici deux ans. D’autant plus que les revenus de « Docteur au travail » ne pourront pas croître à plus de 10 à 15 % par an. Ceci, à cause de l’abandon de son entrée sur les marchés occidentaux.

Actualité partagée par Le Recruteur Médical